Gaïa et l'Homme (Parabole)
Gaïa (la conscience de la Terre) avait un immense terrain (la Terre). Sur ce terrain se trouvait une vieille bâtisse (l’humanité) qui tombait en ruine. Elle était sombre car peu de lumière y pénétrait.
Gaïa regardait cette demeure et se posait la question :
Dois-je raser ce bâtiment et en construire un nouveau qui sera moderne, plein de lumière et confortable ou dois-je commencer des travaux pour le rénover ? Dans ce dernier cas, il y aura des mois voire des années de travail et comment balayer l’ancien qui est désuet pour mettre du neuf sans le détruire complètement.
Là était la question et Gaïa se grattait la tête sans pouvoir choisir.
Un homme (l’humanité) avait une maison (son corps) qui partait en ruine et avait toujours une partie qui s’effondrait et il avait toujours des frais à engager pour la maintenir tant bien que mal debout.
L’homme regardait sa demeure et se posait la question :
Dois-je raser cette maison et en construire une neuve, confortable, moderne avec de nombreuses baies vitrées qui laisseraient passer le soleil, où dois-je faire de grosses réparations pour la remettre en bon état ? Dans ce dernier cas, il y aurait des mois voire des années de travail. L’homme savait qu’en choisissant de raser sa maison il n’aurait plus de demeure (de corps) et il ne savait pas comment on pouvait vivre sans maison, la disparition lui faisait peur.
Pourtant l’homme savait que faire du neuf sur du vieux c’était compliqué et fatiguant alors que construire une nouvelle maison était plus facile.
L’homme se grattait la tête sans savoir que choisir.
Soit il se mettait dans un petit coin de sa vieille maison pendant la durée des travaux en connaissant l’inconfort de cette situation, soit il acceptait de quitter sa maison contenant tous ses souvenirs et attachements pour ensuite avoir une demeure toute neuve.
Toujours en se grattant la tête, l’homme réfléchissait :
Ai-je vraiment besoin d’une maison ? Si je n’ai plus de maison, je deviens libre, je pourrai vivre où je veux dans l’univers, je deviendrai un pur esprit se réalisant partout dans l’univers. Je serai partout chez moi. Alors qu’avec une maison je peux voyager comme je veux mais je suis obligé d’y revenir pour l’entretenir. Par ailleurs je suis obligé de « fréquenter » les humains qui vivent autour de moi. Je suis attaché à cette terre et quitter ma demeure demanderait un déménagement avec la tristesse de laisser ce lieu.
L’homme revient à cette idée de ne plus avoir de maison ; ce concept lui plait : liberté, paix, sentiment d’être partout chez soi, cela le met en joie mais au fond de lui, il ressent une crainte, une peur qu’il ne peut expliquer.
Il sentait que c’était ce passage de : « j’ai une maison » à « je n’ai plus de maison » (la mort) qui lui faisait peur. Il ne se souvient pas d’avoir déjà fait l’expérience de vivre sans maison et il reste persuadé que sa maison qui lui donne la sécurité, qui le maintien au chaud et où il peut se nourrir. La maison est sa survie.
L’homme continue à se gratter la tête sans pouvoir choisir.
Aujourd’hui Gaïa et l’Homme sont face à face, chacun avec son problème. Ils savent que leurs problèmes sont liés et dépendent l’un de l’autre, que la vie de l’un est attachée à l’autre, mais que chacun sera seul à prendre sa décision.
Gaïa est tout à fait consciente des conditions qu’elle donne à l’homme. Si elle décide de raser sa demeure, cela veut dire que l’homme aussi verra la sienne disparaitre. Il ne lui restera que le choix de revenir dans une maison neuve ou de partir vivre sans maison partout dans l’univers.
Restant très indécis, l’homme avec la peur au ventre, tente d’influencer Gaïa pour qu’elle garde la vieille demeure même si les travaux sont longs et fastidieux.
Gaïa continue à se gratter la tête en cherchant la bonne solution pour tout le monde.
Et l’homme, figé dans ses croyances, ne sait que penser, alors il prie et attend….mais il commence à trouver le temps long car il attend la décision de Gaïa sans que lui n’ai fait son propre choix…..
Et ils en sont là tous les deux aujourd’hui !!!